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 Quelque part dans la nuit la musique donne...

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MessageSujet: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeDim 21 Aoû - 23:15

Tapis dans l'ombre d'une fontaine, Sayanel surveillait étroitement la grande bâtisse en brique de style victorien. Dans la somptueuse cour aménagée à merveille régnait une ambiance de fête, que la fraîcheur du soir n'atténuait pas. Les invités s'amusaient, riait et se divertissaient sans que cela prenne pour autant incontrôlable. Des réceptions comme on n'en voit que dans la haute société.

Vêtu d'un simple smoking sombre, Sayanel avait dissimulé dans son costume de nombreuses lames, et cas de combat important. Si tout le monde s'amusait ici ce soir, lui était terriblement tendu. L'ennemi pouvait être n'importe quel invité d'apparence ordinaire. Il serait indécelable jusqu'au dernier moment.

Les yeux fixés sur le maître des lieux, le Sombre Voleur se remémora les raisons de sa présence ici.
Quelques mois auparavant, un comte dont la renommée n'avait d'égale que sa richesse s'était présenté à lui en toute discrétion, déclarant vouloir l'employer à ses services. Il avait en effet décidé d'organiser une soirée afin de promouvoir sa candidature pour un prochain mandat au gouvernement, mais avait pour seule crainte que ses concurrents tentent de s'en prendre à lui. Et comme ses ennemis étaient également très influents, il savait qu'ils y mettraient surement beaucoup de moyens... Assez pour que sa tête se retrouve détachée de son corps.

Il avait donc sollicité Sayanel pour être son garde du corps durant toute la soirée. Ce dernier, bien-entendu, avait accepté. La mission était d'apparence facile, et le salaire très élevé. Mais plus ils s'enfonçaient dans la nuit et plus les doutes l'assaillaient.

Un amateur serait déjà passé à l'action, négligeant la potentielle défense du comte. Mais dans le cas présent, le tueur en question attendait. Il attendait surement le moment parfait, propice au meurtre. Un moment ou, par exemple, ayant repéré Sayanel, il ferait en sorte que celui-ci le perde de vue...

Justement, quelqu'un l'appela. D'un bref mouvement, il tourna la tête, mais il avait juste été victime d'une illusion auditive. Seulement, quand il voulut retrouver le comte, se dernier s'était évanoui dans la foule.

Aussitôt, Sayanel bondit hors de sa cachette, scrutant tous les endroits un peu sombres et interrogeant les invités. La dernière fois qu'on l'avait vu, il était parti en compagnie d'une très belle jeune femme en direction d'un salon privé.

Pendant un cours instant, Sayanel eut un doute. S'il interrompait le comte dans un moment intime, sa paye serait surement abaissée. Mais d'un autre côté, qui le payerait si le baron mourait ? Les morts n'ont pas de biens. Il rejoignit donc le salon privé, et s'arrêta devant la porte en chêne massif fermée. Il tendit l'oreille.

Pas un bruit. Rien. Tout semblait calme et inoccupé. Sayanel se redressa et s'apprêtait à faire demi-tour quand un cri étouffé lui parvint en provenance du salon. Il eut à peine le temps d'entendre un bref “ du calme mon vieux ” qu'il défonça la porte d'un grand coup de pied.

Dans la pièce, deux têtes se levèrent. La première, du comte, déformée par la peur et la deuxième...

- Sayanel, c'est bien toi ?
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Saphira Penderwswik's




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MessageSujet: Re: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeLun 22 Aoû - 12:43

« La chose la plus cruelle au monde, c’est de vivre, car la vie est un aperçu du bonheur. On la quitte dés qu’on y a prit goût… »


Saphira rejeta ses longs cheveux violets en arrière. Elle était habillée sobrement, d’un pantalon bouffant de lin lilas, qu’elle avait rentré dans des bottines noires. Elle portait une veste de cuir par-dessus une chemise de soie, et se protégeait du vent avec une cape noir. Être habillé trop sombrement attirait l’attention au moins autant que de mettre du bleu avec du orange ; ça détonnait. Autant se mêler à la foule comme si rien n’était plus naturel. Récemment, elle s’était achetée un titre de noblesse, de duchesse, mais ne participait pas aux attractions mondaines. Elle s’en servait surtout de passe-partout pour son métier.
D’ailleurs, vous savez que c’est une tueuse à gage ?
Il y a une semaine, un gérant d’une boutique de bijoux – qui recelait en faite un troc d’objet volé et qui faisait passer des contrats de tueur et de voleur – qui l’aimait bien, lui avait parler de l’affaire. Elle avait mesurer les risques, étudier avec soins les protections dont seraient pourvus sa cible – un garde du corps réputé dangereux – et finalement, le salaire élevé l’avait fait cédé. Elle avait rencontré le commanditaire dans une auberge bourgeoise, où elle s’était fait passer pour ce qu’elle était dans le répertoire mondain – L’Honorable Saphira Penderwswik’s. Ils avaient longuement discutés par allusions, pour qu’aucunes oreilles indiscrètes n’en comprennent un traître mot.

Elle avait finalement réussi à augmenter sensiblement sa paye, et elle l’avait quitté. Bien sûr, il n’avait pas vu son visage car elle s’était maquillé comme pas deux, avait mis une perruque, des remodeleurs de silhouettes, s’était fabriqué un accent et des grosses joues d’enfant. Elle avait le souci de la discrétion. Un assassin ne montre jamais son visage. La fête durant laquelle elle devrait agir était demain soir. Elle était en plein après-midi, et elle se dirigeait vers une boutique de haute couture, gérée par une proxenette – que des gens respectables étaient en faite des criminels ou des gens peu recommandable. Elle allait se faire faire une magnifique robe de princesse. Malgré ses apparences farouches, elle était un peu coquette et ne disait jamais non aux beaux habits. Bien sûr, pour rien au monde elle ne l’aurait avouée. Dés qu’elle fut arrivée, la vielle femme qui connaissait ses mesures, dessiner une robe sublime – de soies, de taffetas, de velours, de pierres précieuses, d’étoffes rares et de parures magnifiques. Et en échange de nombreux services qu’elle lui avait rendus, elle n’eut rien à payer. Des dizaines de couturières se mirent immédiatement au travail. Elle reviendrait demain en fin d’après-midi et elle serait prête. C’est ce qu’elle fit. Elle se laissa également maquillé sur place et se rendit à la soirée. L’arme de la mort ; une petite aiguille empoisonnée. Le poison arrêterait le cœur sitôt que l’aiguille serait plantée, et il s’évaporerait en quelques minutes. Un poison de sa composition. Aucun antidote. Mortel. Ensuite, elle n’aurait plus qu’à prétendre que le baron avait fait une crise cardiaque, et partir, en prétendant être trop choqué par les événements.

Son carrosse personnel la conduisit au lieu de fête. Elle repéra aussitôt le protecteur du baron. Grand, silhouette élancé, athlétique. Elle préférait de ne pas avoir à l’affronter. Pas qu’elle doutât de ses chances de victoire. Mais plutôt que moins on en serait sur elle, mieux ce serait. Elle commença donc à flirter avec le baron, qui était un bel homme dans la trentaine, plein d’humour et pas désagréable. Pour un peu, elle aurait regretté d’avoir à le tuer. Mais les affaires étaient les affaires. Elle ne se souvenait même plus de pourquoi cet homme devait mourir. Elle ne s’intéressait pas à ça. Saphira sentait le regard du garde du corps sur eux. Le baron parlait de discuter en tête à tête, elle lui désigna un salon privé. Instantanément, un arbre fit un bruit qui ressemblait à un appel pour le garde du corps. Elle en profita pour disparaître avec le baron dans le petit salon. Elle s’assit dans un canapé, et prit les mains du noble. Ils papotèrent un peu. Elle savait qu’elle n’avait pas beaucoup de temps. Lentement, l’aiguille glissa dans sa main. Le baron se penchait vers elle. Ils ne parlaient plus. Elle se préparer à le tuer quand la porte explosa. Une silhouette svelte se discerna dans la poussière. Le protecteur ! Elle jura mentalement. Mais quand elle pu voir son visage, elle retint une exclamation de surprise.

- Sayannel ! C’est bien toi !

Elle courut vers lui et lui sauta au cou, le serrant au point de l’étouffer. Il lui avait tant manqué ! Elle se recula un peu et l’observa. Il avait une tête de plus qu’elle.

- Tu…tu as grandi Sayannel. J’ai appris pour la mort du Maître. J’essaye de le venger…Tu as changé…qu’est ce que c’est que cette carrure !

Elle posa la main sur son torse, se rendant compte que son premier amour était devenu un véritable homme. Elle secoua la tête.

- Par contre, désolé, mais c’est ma cible. Tu ne vas pas frapper une dame quand même ?

Elle lui souri, ravie de l’avoir retrouvée.
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MessageSujet: Re: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeLun 22 Aoû - 13:27

La jeune femme lui sauta au cou, manquant de le renverser sous la surprise. Mais bon sang ! Comment connaissait-elle son nom ? Depuis deux ans il avait fait en sorte de disparaître du monde, n'apparaissant plus que pour les contrats sous son nom d'emprunt : le Sombre Voleur. Il avait longuement hésité entre ça et une double-identité, pour finalement se rediriger vers ce que son maître lui avait apprit. Même une double identité-peut-être démasquée. Mais si on existe pas, on ne peut pas nous voir.

Une fois que la jeune tueuse se fut écarté de lui, il en profita pour la détailler, et éventuellement pour en savoir plus sur ses capacités. Il réprima un sourire. La robe venait du même tailleur qu'il avait l'habitude de fréquenter. Un tailleur spécialisé dans les habits d'assassin, ceux aux innombrables cachettes pour camoufler les armes en tout genre. Elle était plutôt svelte, mais musclée. Entraînée, à coup sûr. Ce n'était pas une amatrice. Même dans une situation apparemment détendue comme celle-là, ses muscles contractés étaient prêts à entrer en action.

Il avait déjà vu son visage quelque part... Mais dans sa mémoire, rien ne correspondait à la couleur criarde de ses cheveux et à l'air effronté qu'elle arborait. Pourtant, les yeux mauves qu'elle fixait sur lui dans l'attente de quelques chose ne lui étaient pas inconnus. A la fois très surpris et amusé, il murmura le prénom qui avait jadis était le sien...

- Malon ?

Elle paraissait si petite à présent... Mais en même temps, il avait toujours été très grand.

- Tu…tu as grandi Sayanel. J’ai appris pour la mort du Maître. J’essaye de le venger…Tu as changé…qu’est ce que c’est que cette carrure ! Par contre, désolé, mais c’est ma cible. Tu ne vas pas frapper une dame quand même ?

Il rigola alors à gorge déployé, ramenant une mèche qui lui tombait sur le visage et arrière. Il lui lança un regard plein de tendresse, comme il en faisait rarement. Mais dans le contexte présent, c'était plus pour se moquer d'elle que pour autre chose.

- Encore en train de me traîner dans les pattes, hein ? Décidément, tu n'as pas changé. Quoique... Tu es vraiment belle maintenant. Pourquoi gâcher dans de grâce en suivant cette voie ? Tu aurais fait une si bonne femme au foyer !

Bien sûr, il se moquait ouvertement d'elle. Dans son cœur avait toujours dansé la flamme de l'action, et il le savait. Elle qui l'avait séduite lorsqu'ils étaient plus jeunes, quand leurs routes s'étaient croisées. Elle venait alors de fuir le foyer familial où elle avait grandit, errant sur les routes à la recherche d'un miracle. Quand à lui, il parcourait les routes en compagnie de son maître, finissant son apprentissage.

Il avait tout d'abord pris Malon pour une idiote. Elle qui tournait le dos à ce qu'il n'avait jamais eu la chance de connaître ! Mais il avait par la suite apprit à la connaître, et la si belle dryade lui avait dévoilé bien des secrets. Elle lui avait parlé de sa sœur, de ses pouvoirs, de l'avenir qu'elle envisageait avec eux. Elle adorait l'enseignement du maître. Elle aurait voulu rester avec eux pour toujours. Malheureusement, un maître voleur ne peut avoir qu'un élève. Et ils devaient partir.

La veille de leur départ, il lui avait dit qu'il l'aimait. Et c'était vrai. Sous le charme depuis toujours, il l'avait toujours observé en silence, sa timidité maladive l'empêchant de faire le premier pas. Mais il avait fini par comprendre que c'était leur dernière soirée ensemble.

Le lendemain, elle s'était réveillée seule. Eux étaient déjà loin.

La peine avait fini par quitter le cœur de Sayanel, et l'amour par la même occasion. Pourtant, voir Malon là, en face de lui, faisait naître en lui un sentiment indescriptible. De la tendresse pour elle qu'il avait aimé, de la gêne mais surtout de la fierté. Elle était devenu si belle, si adulte... Tout à fait son genre.

Pourtant, là maintenant, il fallait penser au travail.

- Malon... Je ne frappe pas les gens sans défense, c'est vrai... Mais tu es aussi inoffensive qu'une lionne affamée, donc c'est hors de question. Je veux bien tourner le dos à l'argent quelques fois, mais là il n'y a pas moyen.

Sayanel passa aussitôt sa jambe sous les siennes, la faisant tombée. A nouveau, il rigola. Et lui tendit une main.

- Alors ? Tu renonces ? J'aimerai qu'on règle ça tout de suite, histoire d'aller discuter un peu... J'ai tellement envie de savoir ce que tu es devenue !
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MessageSujet: Re: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeLun 22 Aoû - 14:29

Elle voyait bien qu’il faisait un effort pour se souvenir d’elle. Elle se rappela soudain dans la cascade couleur lavande qui était maintenant sa chevelure. Aujourd’hui, ils étaient attachés en une longue tresse. Elle la ramena devant son épaule. Elle s’était teinte les cheveux pour couper définitivement les ponts avec son passé. Pourtant, elle savait qu’elle ne pourrait jamais oublier, que tout resterait en elle. Quand elle avait rencontré Sayanel, elle avait bien vu qu’il l’avait trouvé égoïste de fuir un foyer….pourtant, si seulement il avait su comment elle avait vécu, avide de liberté, comme un oiseau enfermé dans une cage, regardant le ciel de si bas, si bas…et quand elle était réveillée quand ils étaient partie. Elle avait senti l’imminence du départ. Pourtant, elle ne les avait pas suivi. Elle savait que ce n’était pas possible. Et après, elle s’était juste servie des enseignements de son maître. Elle s’était fait une renommée en tant que mercenaire, sous le pseudonyme de Fleur Tueuse. Rapidement, tous les gros contrats étaient devenus siens. Elle était devenue riche. Et c’était autant grâce à son talent qu’à sa nature. Une dryade ? Une femme tueuse ? Parfait ! C’était original, et même dans l’ombre, les riches voulaient tous se démarquer. Elle reporta ses pensées sur Sayannel. Il avait murmuré son nom. Son ancien nom. « Malon ». Une expression douloureuse traversa son visage, vite remplacé par le bonheur des retrouvailles.

Elle releva la tête et le fixa, faussement vexée qu'il est mit tout ce temps. Il riait comme un fou, de ce rire qu’elle avait toujours aimé entendre. Elle ne savait pas si elle l’aimait encore, mais il était resté le même….malgré sa transformation physique. Malgré tout, elle se joignit à son rire, mais le sien était plus doux, plus léger. C’était le rire d’une dryade heureuse, comme on l’entend rarement de nos jours.

- Encore en train de me traîner dans les pattes, hein ? Décidément, tu n'as pas changé. Quoique... Tu es vraiment belle maintenant. Pourquoi gâcher dans de grâce en suivant cette voie ? Tu aurais fait une si bonne femme au foyer !

Là elle était à la limite de se rouler par terre. Comme si elle pouvait être une femme au foyer…Sérieusement, faut pas exagérez. Il le savait aussi bien qu’elle et il disait ça pour la taquiner. Mais elle était trop heureuse pour faire mine de lui en vouloir. Un rapide coup d’œil sur les vêtements de Sayanel lui apprit qu’ils venaient de la même maison de haute couture qu’elle. Elle sourit. Il avait remis une mèche de ses cheveux en arrière, dans un geste si familier pour elle, si rassurant. Elle passa sa main dans les cheveux noirs corbeaux du jeune homme, les ébouriffant. Il prit la parole.

- Malon... Je ne frappe pas les gens sans défense, c'est vrai... Mais tu es aussi inoffensive qu'une lionne affamée, donc c'est hors de question. Je veux bien tourner le dos à l'argent quelques fois, mais là il n'y a pas moyen.

Elle s’apprêtait à lui proposer une coquette somme pour qu’il la laisse faire son travail, mais il la fit tomber d’un mouvement qu’elle connaissait parfaitement. Abasourdie, elle mit quelque seconde à réagir. Puis elle se releva, hésitant entre le rire et la colère. Sayanel lui, était hilare.

- Alors ? Tu renonces ? J'aimerai qu'on règle ça tout de suite, histoire d'aller discuter un peu... J'ai tellement envie de savoir ce que tu es devenue !

Elle fit la moue.

- Oké, je renonce. Et évite de dire mon ancien nom, il pourrait s’en souvenir. Imagine si Céleste me retrouvait...

Elle se tourna vers le baron, terrifié. Cette vision l’amusa. De se dire qu’il avait failli se faire tuer par une femme qu’il trouvait séduisante.

- Si vous me payer cinq bourses pleine d’or, je tue mon commanditaire. Et j’ai pris plaisir à discuter avec vous. J’ai oublié pourquoi on veut vous tuer, mais ce n’est sûrement pas parce que vous êtes désagréable.

Il hocha la tête, affolé, et lui donna le prix qu’elle avait exigé – il les transportait sur lui. Quel inconscient… Elle les fourra dans une des cachettes que recelait sa robe. Dés qu’elles eurent disparus, elle tendit son bras à Sayanel. Elle avait hâte de pouvoir discuter avec lui, de faire un saut au bon vieux temps.
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MessageSujet: Re: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeLun 22 Aoû - 14:59

De plus en plus amusé par la rencontre inattendue de cette soirée, Sayanel écouta Malon marchander avec son employeur. On plutôt exiger de lui de l'argent. Il posa un regard doux et nostalgique sur elle pendant qu'elle ne le voyait pas, se rappelant tout ce qu'ils avaient vécu ensemble. Sans doutes les plus beaux jours de sa vie.

Une fois qu'elle eut obtenu ce qu'elle voulait, il la conduisit à l'extérieur, dans une splendide roseraie très peu éclairée. Elle était un peu à l'écart, et il était quasiment certain qu'on ne viendrait pas les déranger.

La nuit l'empêchait de distinguer clairement son visage, mais Sayanel y voyait un sourire qui ne s'était pas ou presque pas effacé depuis qu'elle lui avait littéralement bondit dessus. Au sud de la roseraie, un petit étang reflétait le ciel nocturne, et un petit promontoire en bois permettait de venir passer un peu de temps au bord de l'eau. Il s'appuya contre la balustrade, invitant silencieusement Malon à venir près de lui.

Il ne tarda pas à prendre la parole. Ils avaient tant de choses à se dire...

- Tu ne veux pas que je prononce ton vrai prénom, mais tu ne me dis pas non plus comment je dois t'appeler.

Il n'attendit pas sa réponse et enchaîna. Elle n'aurait qu'à faire le tri entre ses interrogations plus tard.

- Alors, dis-moi... Comment en es-tu arrivée là ? J'ai souvent fais des recherche sur toi, mais on ne m'a rapporté qu'un nom, la Fleur Tueuse. J'y ai cru, pendant longtemps. Mais au final, plus le temps passait et plus tu devenais invisible. J'ai fini par croire que ce n'était qu'une légende...

Il plongea son regard dans le sien. Ses yeux violets brillaient sous les étoiles. Il n'y avait pas à dire. C'était bien cette fille-là qu'il avait aimé avant. Belle, gracieuse, avec un sacré tempérament. Quoique... à l'époque elle était, tout comme lui, bien plus réservée.

Mais il avait à présent grandi, et elle aussi. Un instant, l'idée de retomber amoureux d'elle lui effleura l'esprit, mais ne fit que passer. Il ne l'aimait plus, c'était fini. Mais il n'était pas non plus interdit de savoir apprécier les jolies choses, et quand il voyait Malon comme ça dans toute sa splendeur, ça lui donnait vraiment envie de la taquiner...
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MessageSujet: Re: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeMer 24 Aoû - 11:11

Sayanel l’avait traîné dans une sublime roseraie. Il y avait un petit étang qui reflétait la lune, et l’odeur des fleurs embaumait l’air, ravissant ses sens. Il lui fit signe de venir à côté de lui sur un promontoire face à l’étang. Elle obtempéra, le fixant de ses grands yeux violets. Elle s’interrogeait sur ce qu’elle ressentait pour lui, tellement ce qui la traversait en le regardant était contradictoire. La tristesse d’avoir été abandonné, la joie de l’avoir retrouvé, son amitié et son affection pour lui…Son attirance aussi. Mais Sayanel devait être casé depuis longtemps, et ne devait rien voir d’autre en elle qu’une simple amie. Elle se mordit l’intérieur de la joue sans cesser de sourire, attendant qu’il prenne la parole.

- Tu ne veux pas que je prononce ton vrai prénom, mais tu ne me dis pas non plus comment je dois t'appeler.

Ce n’était pas faux. Son sourire s’élargit en retrouvant le caractère de son vieil ami. Comme elle s’y attendait, il poursuivit sans attendre qu’elle réponde. Comme toujours. Elle s’emplissait du son de sa voix et l’appréciait comme elle n’avait jamais apprécié quelque chose.

- Alors, dis-moi... Comment en es-tu arrivée là ? J'ai souvent fais des recherche sur toi, mais on ne m'a rapporté qu'un nom, la Fleur Tueuse. J'y ai cru, pendant longtemps. Mais au final, plus le temps passait et plus tu devenais invisible. J'ai fini par croire que ce n'était qu'une légende...

C’était vrai, elle avait tout fait pour le devenir. Pour protéger Céleste. Elle ne voulait pas la faire souffrir si elle essayait de la retrouver. Il fallait disparaître. C’est pour ça qu’elle avait changé de nom ; Malon n’avait jamais existé. Elle pinça les lèvres. Sayanel avait beau être presque tout pour elle, elle se voyait mal lui dire. Elle le regarda attentivement, le détaillant sous toutes ses coutures. Il était bien plus affirmé qu’à l’époque. Il était réellement devenu un homme. Elle poussa un long soupir de lassitude. L’idée qu’il puisse penser de même pour elle ne l’avait même pas effleuré. Non, elle était concentrée sur l’idée de parler. Après ces années de silence… Le poids des mots qui narre était bien trop lourd à éjecter. Pourtant, dans le regard de Sayanel, ce regard qui lui avait tant manqué, elle trouva la force. Elle sentit leur lien indéfectible qui ne s’était pas rompu. Une solide amitié. Ambiguë. Fraternel. Leur amitié, une amitié différente comme toutes les amitiés existantes. Elle hésita un vague instant, puis se lança.

- Malon…n’existe plus. Ce n’est pas mon vrai nom. Mon vrai nom, c’est Saphira. Quand tu as fait des recherches sur moi, j’avais déjà pris une place reine sur le marché de l’assassinat…j’étais devenue introuvable. Toi qui est un voleur, je ne sais pas si tu comprends ce que sa signifie de devoir disparaître pour sa vie. Je serais morte milles fois, ou bien plus, si je n’étais pas devenue celle que tu appelles la Fleur Tueuse. Une femme qui tue, une dryade qui tue, c’est exotique. Je n’ai pas choisi mon nom. C’est un receleur qui m’a présenté comme ça en découvrant mes capacités. C’est mes arbres qui t’ont fait tourner la tête tout à l’heure…je…j’ai fais ça pour protéger Céleste. Il ne faut pas qu’elle me retrouve. Elle aurait mal. Et toi ?

Ou bien, n’était-ce pas elle-même qui avait peur de l’affronter en face, de lire la colère dans les yeux de sa cadette, le rejet ? N’avait-elle pas peur que l’étau de culpabilité se resserre ? Si, elle en avait peur. Et elle ne comptait pas l’avouer. Pas plus qu’elle n’avait dit son nom à Sayanel. Elle voulait être capable de prendre ses distances au cas où elle en aurait besoin. Elle détourna le regard. Elle sentait la main de son ami, là, tout prêt. Elle avait besoin de lui. Elle saisit la main robuste, l’enserra de ses doigts fins. De l’autre, elle s’agrippa à la veste de Sayanel, posa a tête contre lui et ferma les yeux. Dans ses longs cils noirs perlaient des gouttes pures et cristallines où s’attardait l’éclat de la lune.

- J’ai besoin de toi Sayanel…Tu m’as trop manqué.
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MessageSujet: Re: Quelque part dans la nuit la musique donne...   Quelque part dans la nuit la musique donne... Icon_minitimeMer 24 Aoû - 12:25

- J'ai besoin de toi Sayanel... Tu m'as trop manqué.

Ces mots résonnaient comme un appel au secours dans la tête du jeune voleur. Il regarda Saphira, maintenant appuyée sur lui. Elle avait l'air si tourmentée, si effrayée, si... fragile. Comme toujours. Comme à cette époque là, quand ils s'étaient rencontrés. Il se souvenait parfaitement de la jeune fille frêle et tremblotante qui avait sollicité leur aide, à lui et son à maître.

Au fil du temps, elle s'était endurcie, mais il avait été assez bête pour croire que c'était réellement le cas. Jamais à aucun moment quand elle lui parlait de sa sœur il n'avait vraiment compris toutes les intonations dans sa voix, qui étaient pourtant très révélatrices. Elle avait non seulement peur de se jeter dans le grand bain de l'assassinat étant si jeune, mais également de s'éloigner de Céleste. Elles qui avaient grandi ensemble, le choc de leur séparation avait dû être très éprouvant pour les deux sœurs. Un instant, il se mit à maudit la cadette de Saphira, parce qu'elle lui causait du souci.

Mais ce n'était pas ce qu'elle attendait. Il passa un bras autours de ses épaules, et d'une voix douce s'attela à la rude tâche de la réconforter.

- Moi qui pensais que tu avais changé... Tu n'es finalement pas si différente d'avant. Quelque part, ça me rassure. Tu es toujours celle que j'ai connu. Mais... Tu ne crois pas qu'il serait tant d'oublier un peu tout ça ? Je sais à quel point ce que je te demande est difficile pour toi, mais si le maître non a bien enseigné quelque chose c'est...

D'ignorer les sentiments heureux.

Sayanel se revit le jour du départ, quand ils avaient quitté Malon.

- Maître, avait-il demandé, pourquoi ne peut-on pas l'emmener ?

À côté de lui, son mentor s'était tendu. Il avait semblé hésiter entre deux réponses, puis, finalement, lui avait répondu sur un ton grave :

- Tu sais, je devrais te dire que c'est parce que je ne peux m'occuper que d'un seul élève, et c'est d'ailleurs un peu le cas, mais il est également vrai que j'aurai pu tout de même la prendre son mon aile, tout en la tenant éloigné de cette voie qu'est celle du voleur...

Il avait ensuite tourné son visage vers Sayanel - un visage triste mais sévère à la fois - avant de poursuivre :

- Malheureusement, elle t'empêcherait de devenir le meilleur.

Sayanel s'était alors révolté, ne comprenant pas les raisons de son maître.

- Mais pourquoi ?

- Tu crois que je n'ai pas remarqué toute l'attention que tu lui porte ? Les sentiments sont pour nous aussi dangereux que les poisons que nous concoctons. Ils nous empêchent de réfléchir objectivement, et de donner le meilleur de nous-même. Je ne veux pas que vous soyez ensemble, parce que je ne veux pas que tu deviennes un sous-voleur. Je suis déjà condamné, Sayanel. Tu es mon dernier élève, et le plus prometteur. Je ne laisserai pas cette fille tout gâcher.

Par la suite, Sayanel s'était juré de ne jamais suivre cette règle. Mais il avait très vite compris que c'était souvent nécessaire à sa propre survie, et à l'accomplissement de ses missions. Aussi avait-il commencé à s'isoler dans le désespoir et la rage qui avaient envahi son cœur après le décès de son maître. Pourtant, sa conscience continuait de le tirer vers le haut. Il voulait être heureux.

Il reporta son attention sur Saphira. Il ne pouvait pas lui demander cela. Au lieu de ça, sa voix se fit plus douce encore. D'un murmure que seule une dryade aurait pu entendre, il lui dit tout bas :

- Rien, oublie. Sois juste heureuse. Concentre-toi sur le bonheur. Il doit devenir ton objectif ou tu sombreras dans un monde qui n'est pas le tien.

Il ne voulait pas connaître la réaction de Saphira. Il détourna son regard, et comme ce qui devait-être des heureuses retrouvailles ressemblait de plus en plus à quelque chose de triste et morose, il préféra changer de sujet, pour détendre l'atmosphère.

- Alors, je suppose que tu as quelqu'un dans la vie à présent, non ? J'aimerai bien connaître l'idiot qui s'est laissé prendre dans ton piège...
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